Un roi, malgré ses richesses, se sentait incapable de maîtriser ses humeurs.
Parfois il se mettait en colère,
pour un simple papier par terre,
parfois il pleurait comme un enfant
en regardant le soleil couchant.
Il s’était entouré de nombreux hommes sages et avisés mais rien n’y faisait,
ses émotions étaient comme des chevaux fougueux,
incapable d’être domestiqués.
Il était profondément effrayé par la mort, par la défaite, le désespoir, par le vieil âge, par la solitude aussi.
Il avait peur de tout perdre,
toutes ses richesses bien sûr,
son trône et son royaume,
mais aussi les personnes les plus chers à son coeur: son épouse, ses enfants, sa vielle mère et ses amis.
Comme dit le proverbe: “J’ai parlé au vent et il m’a répondu.”
Le pays voisin avait un roi fier et sans peur, qui s’apprêtait bientôt à envahir son royaume.
N’y tenant plus, notre roi apeuré partit dans la forêt parlé avec le plus sage d’entre les sages:
le Soufi à la main tranchée.
Pourquoi le Soufi était appelé le “Soufi à la main tranchée”
malgré le fait qu’il avait bel bien ses deux mains?
C’est une autre histoire qu’il vous est donné de connaître en cherchant un peu!
Le sage Soufi, après avoir entendu notre pauvre Roi, victime de ses humeurs,
retira une bague sertie d’une belle pierre “oeil de Tigre” et dit au roi de regarder sous la pierre,
seulement, et seulement quand
“tout sera perdu, que la confusion sera totale, l’angoisse parfaite et qu’il sera complètement réduit à l’impuissance.”
Le roi repartit de là, calme comme un tigre.
Bientôt son royaume chavira,
son armée fût vaincue,
il perdit même un de ses fils mais il demeura calme et serein.
A chaque fois que la situation se dégradait il se demandait:
Est-ce que tout est perdu?
La confusion est-elle totale?
L’angoisse parfaite?
Suis-je réduit à l’impuissance?
Et bien évidemment il y avait toujours une petite luciole qui gambadait au fond de la nuit.
Pourtant le moment fatal arriva:
l’armée ennemie,
aux portes de son palais,
réclama sa tête.
Il prit son plus beau cheval et
partit vers la montagne,
suivit par une horde de guerriers sanguinaires.
Il arriva au pied d’un gouffre,
laissa partir son cheval,
prit la bague,
sortit la pierre et lu le message,
juste avant de recevoir une flèche en plein coeur,
il lut le message:
“Cela aussi passera“.
Conte retravaillé à partir d’une histoire de Sri Rajneesh (Osho), until you die; trouvée dans le livre
“Eclairs de vérité”, Les chemins de la sagesse, édition “La table ronde”. Eric Edelmann
Published: Feb 19, 2014
Latest Revision: Dec 28, 2016
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