Dossier “Au commencement du Monde” by Olivier Jost - Illustrated by Ojo - Ourboox.com
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Dossier “Au commencement du Monde”

by

Artwork: Ojo

I am a storyteller. I use to play in street theatre festival as a dance-theatre actor. I play music and Read More
  • Joined Feb 2014
  • Published Books 20

Dossier Au Commencement du Monde,

dossier d’Appel à la création commune.

Dossier d'Appel à la Création commune: "Au commencement du Monde", par Olivier Jost, un spectacle qui restitue la magnificence de la pensée symbolique à travers les mythes des origines. Dossier écrit par Joëlle Waterschoot et Olivier Jost, Mise en scène Pauline Cardon

realisé par O. Jost , conteur et

Joëlle Waterschoot, philosophe

Mise en scène Pauline cardon

 

 

2

Qui est le Bateleur ? Olivier Jost,

Le « conteur, sachant conter sans son chien ».

Un de ces jours où le possible se déroule,

Il a troqué son confort pour la traversée des grandes eaux Originelles,

Il a quitté l’évidence pour la quête,

Et la source lui parla d’un retour du sens,

De la source de la source pour ressourcer le monde.

Alors il écouta le chant du récit des peuples anciens,

La voix de l’arbre sacré,

Le murmure des voix des peuples d’avant,

Se mêler au chant du monde.

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Quelles intentions pour ce dossier

Trouver des partenaires,

Des chevaliers de la mémoire symbolique,

Des créateurs sachant créer avec le conteur sans son chien,

Des fées du continent de l’imaginaire,

Pour concrétiser l’épopée cosmogonique.

Trouver des collaborateurs,

Des lieux de représentations,

Des idées à incarner dans la réalité,

Des folies en un seul morceau,

Des éclats de lumière.

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Une image

Nous sommes les feuilles d’un arbre,

dont les racines remontent à la nuit des Temps.

À peine sommes nous enfants pensants,

Que le vent de la spiritualité nous réclame l’Histoire des origines.

Inspirés par les peuples d’antan,

la chair du monde devient notre chair,

La force vive nous étreint et fait battre en nous,

le grand cœur,

Et nous cesserons de trembler devant la vacuité,

l’impensable vide.

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Le public cible

L’enfant, germe de vie,

Bouture de l’espace-temps,

L’enfant ouvert sur la multitude des représentations du monde,

L’enfant réfléchi,

l’enfant philosophe.

L’enfant parce qu’il sait encore,

Spontanément, intuitivement,

La paix et l’harmonie,

L’emprunte tellurique,

Et les branches célestes.

L’enfant et ses parents,

Aussi évidemment.

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Les objectifs ?

Osez l’utopie,

Booster l’amour de la vie,

Mettre l’intelligence au service de la préservation de l’harmonie cosmique,

Ouvrir des champs de pensées colorés,

Se familiariser avec le non ordinaire,

Partager l’espoir d’un meilleur monde possible,

Guérir du non sens,

Rendre hommage à la mère primordiale,

Cicatriser les écorchures

À la Nature des essences florales,

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Puiser dans les trésors de l’oralité,

À l’infiniment grand,

La possible sagesse,

Et à l’infiniment petit.

L’infinie bonté,

Écouter les traditions,

Les racines de la vitalité.

Grandir avec le noir, avec le blanc,

Clarifier les valeurs,

Danser avec les éléments.

Retrouver le goût du partage,

Le rire des continents,

L’œuvre communautaire,

Et la force des printemps.

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La route

Ce spectacle est celui de la filiation

Un espace en réseau,

Entre un homme et son tronc,

Un fractal de l’Histoire de la création,

Entre un homme et ses dons

Dans le sang limpide de l’enfant grandi.

Ce spectacle sera,

Ce spectacle racontera,

Le reflet de l’Homme miroir,

Un voyage intérieur,

L’homme qui se reconnaît,

Dans l’antre de la grotte,

Dans l’instant qui se crée,

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Le jaillissement de la source,

Dans la sève sucrée,

Dans notre être endormi.

Danser avec les éléments.

L’histoire des commencements,

Du public impliqué.

Qui commence ici,

maintenant,

La main tenant son cœur rayonnant

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Le récit

Imaginé comme un acte rituel chamanique de transmission de savoirs ancestraux,

le récit sera un retour aux sources des peuples racines des quatre points cardinaux du monde.

Chez les peuples premiers les légendes se transmettent autour du feu et

“c’est autour du feu que l’amitié entre les gens de la tribu se ranime,

se rallume,

se refait chaque année.

Le feu rappelle à tous que l’amitié entre eux ne peut pas s’éteindre.

Et les anciens disent:

– Si l’amitié vient à mourir, le feu s’éteindra.”

Source internet http://www.ourboox.com/books/la-legende-des-hommes-qui-savent-allumer-le-feu/

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Le décor

Une brouette,

un feu éteint et quelques cageots.

Dans les cageots il y a quelques statues,

des tissus,

des objets dont un œuf bleu,

quelques illustrations,

une photo du conteur enfant,

les yeux rêveurs.

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scenoima

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Les histoires

Les différents conteurs,

joués par un seul homme vont conter des histoires qui commencent par

“Au commencement”,

des histoires lointaines,

dont les mots sont si vieux qu’ils n’ont ni père ni mère.

Mais toutes ces histoires donnent envie de transmettre le feu,

une sagesse,

ce sel qui fait que tout à coup l’on pense que la vie a un sens,

que l’on est bien vivant.

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On se prend alors à conter le moment,

à être dans le present,

ce jardin d’enfant où l’on joue à sa guise,

on l’on aiguise ses mots et où les mots,

comme des silex,

font des étincelles qui allument la forêt de l’imagination.

 

Voici quelques fragments d’histoires du spectacle,

avec des indications de jeu et des chants incorporés, leur origine et des pensées qui jaillissent…

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Texte qui pourrait être dit au début du spectacle,

en arrivant avec des cageots sur le dos :

« Juste avant de venir vous voir,

juste avant de venir « Oser » ce spectacle, cette performance,

qui déroule le discours des anciens,

je marchais dans la rue, avec mes cageots sur le dos.

Là, un peu plus bas dans la rue ombragée,

j’ai vu le grand arbre.

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Comme à mon habitude,

je pressais le pas, un peu stressé,

à la bourre, suspendu au fil du temps.

Je marchais, comme un fétiche avec mes cageots sur le dos quand soudain,

jaillissant de l’arbre d’en bas,

celui du commencement de mon histoire,

j’entendis un bruit particulier,

l’étrange croassement d’un corbeau noir.

Je le regarde, il me regarde, nous nous regardons.

Je dépose mes cageots.

 

 

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Il applaudit, et la branche du vieil arbre de vie se met à frémir de plaisir.

Surpris, je le remercie.

Il me dit, « continue ton chemin, l’histoire t’attend ! ».

Un corbeau qui applaudit et qui parle,

ce n’est pas tous les jours !

 

«Non, aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres, poursuit-il,

aujourd’hui c’est le jour où tu déposes ton fardeau

et où tu vas transmettre un trésor plus vieux que le monde.»

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Cela s’est passé très vite,

je n’ai pas vraiment eu le temps de réaliser,

quand je me suis rendu compte que j’étais en train de parler avec un corbeau,

il avait disparu,

mais une feuille est tombée de l’arbre.

Une feuille avec des mots écrits dessus.

Attendez, je l’ai mise où?

Il fouille partout.

Bon plus tard peut-être, voici le spectacle “Au commencement du monde“.

Coup de gong

En fait il avait déjà commencé.

Second coup de gong

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Pendant qu’Olivier enfile une chemise rose, il annonce : 

” Mesdames et Messieurs,

garcons et filles,

veuillez accueillir,

veuillez goûter avec les yeux et les oreilles,

le conteur silencieux chinois,

ou encore renommé le conteur masqué:

Monsieur Shuo Shong.”

Voici qu’apparaît le premier conteur du commencement du spectacle :

le conteur poétique chinois.

 

(Toutes les transitions ou changements d’habits se font face public.)

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Shuo Shong

Shuo Shong est un vieux Monsieur boîteux.

Parfois il s’arrête et donne du riz aux animaux imaginaires.

Il a trois cheveux sur le caillou et un collier où l’on entend de la musique chinoise.

Il s’arrête soudain et joue la pantomime d’une histoire des commencements de la mythologie chinoise,

avec comme personnage principal, Pan Gu, le dieu primordial.

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Dossier “Au commencement du Monde” by Olivier Jost - Illustrated by Ojo - Ourboox.com

À la fin de sa pantomime,

il enlève son masque, coupe la musique et chante comme un chinois:
“Depuis la nuit originaire jusqu’à la pleine lumière,

le chemin est long et tortueux,

rempli de cycle et de saisons, de vies, de mort, de vie”.

Olivier, le conteur original, reprend.

“Merci Shuo Shong, en effet,

depuis la nuit originaire des aborigènes d’Australie jusqu’à la pleine lumière du paradis retrouvé des indiens Guarani: la Terre sans mal, le chemin est long et tortueux,

rempli de cycles et de saisons, de guerres, de déraisons,

de vies, de morts, de vies.

Heureusement pour nous éclairer sur ce chemin il y a les conteurs d’histoires, qui,

du matin jusqu’au soir, remontent à la source sacrée,

là où tout a commencé et viennent nous conter les histoires du début de l’humanité.

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Parmi ces conteurs,

il y a le dernier au compteur, le slameur.

Mesdames et messieurs veuillez accueillir,

veuillez cueillir, Djemem.

 

Au commencement du Monde

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” Je m’aime,

mes mois m’aiment,

mais moi-même,

ici même, ici et maintenant,

une main tenant mon cœur,

maintenant mon cœur saigne,

Je m’aime.”

Djemem va conter l’histoire du commencement dans la mythologie nordique : l’abîme sans fond,

le Ginnungagap avec le royaume du Géant de feu, Surt et le royaume du brouillard où il régnait un froid de canard.

Il va ensuite laissé sa place à son ancêtre médiéval.

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troubadour

Voici l’introduction chantée du Troubadour:

“Oyé Oyé bonnes gens,

Damoiselles et Damoiseaux.

Je suis le passeur passant,

des histoires le marchand.

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Marchand de sel et marchand d’eau,

Marchant devant, marchant sur terre, avec quatre cageots sur le dos.

Prenez, ceci est une parole,

prenez, goûtez la parabole:

Sans le sel, la vie est monotone,

Sans le sel l’étincelle s’éteint.

Sans étincelle pas de feu pour cuire le pain

Sans eau tout serait sec

Point de rosée, point de blanc sec

et sans le vent, fini les caresses du printemps.

Je suis le marchand d’histoires,

Du matin jusqu’au soir je retourne à la source sacrée,

Là où tout a commencé

Un jour je serais mort, c’est ma seule certitude,

Aujourd’hui je dois vous dire ce que la vie m’a appris.

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Attention je vous demande une grande attention,

Après moi à qui le tour pour transmettre ce trésor.

Vous aussi vous y passerez,

Passeurs passants,

Pas aujourd’hui, pas maintenant.

Voici l’histoires des commencements du peuple aborigène,

Un peuple sans gènes.

Celui qui habite encore sur sa terre d’origine,

une îsle aussi grande qu’un continent,

voici l’histoire voici le chant.

 

… le spectacle continue …

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Les Conteurs

Le spectacle présente une ribambelle de conteurs :

le pantomime,

le troubadour,

le conteur-danseur contemporain,

le griot,

le conteur japonais et son kamishibaï,

le conteur orthodoxe que l’on entend chanter dans les monastères,                                                                     le conteur du nouvel âge et autres surprises amérindiennes.

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Parmi les histoires contées il y a des histoires de la mythologie grecque,

nordique, des histoires de la cosmogonie des peuples amérindiens Hopi,

Guarani et Quescua, une histoire de Haïti (le chasseur Kombolo),

chantée par un griot disant qu’il faut toujours écouter sa petite voix intérieure,

mais aussi des bribes d’histoires de la cosmogonie polynésienne et autres peuples premiers,

tels les Miaos et bien évidemment, les aborigènes d’Australie.

Les différents conteurs ne racontent pas forcement des histoires de leur propres traditions.

 

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Illustrator Ojo

Quelques histoires

Voici plusieurs histoires et petits textes qui y sont contés:

Histoire pré-olympienne de Eloha:

Cette histoire est contée en pantomime au debut du spectacle par le conteur chinois

puis re-contée plus tard par le conteur contemporain.

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« Au commencement du Monde, Eloha, émergea nue du chaos,

Elle sépara la terre du ciel, le feu de l’eau, puis, en dansant sur les vagues…

ô Eloha, ô Eloha Mato…

Le vent, agité sur son passage…

ô Eloha, ô Eloha Mato…

devint quelque chose de nouveau et différent…

ô Eloha Mato…

Cela lui fit prendre conscience qu’elle était capable de créer.

Alors, elle saisit le vent du Nord,

le frotta entre ses mains,

et voici que naquit une nouvelle créature,

le serpent Nangélé.

Nangélé s’enroula autour de la déesse Femme et s’unit à elle.

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Fécondée,

elle se transforme en oiseau,

couve sur les vagues et pond … l’ Oeuf Universel.

À la demande d’Eloha,

Nangélé s’enroula 7 fois autour de l’oeuf,

comme les 7 jours de la semaine:

dimanche, “sunday” le jour du soleil,

lundi, “monday”, la lune,

mardi, Mars,

mercredi, Mercure,

jeudi, Jupiter,

vendredi, Vénus,

samedi, Saturne.

Le conteur tourne sur lui-même

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Il s’enroula 7 fois autour de l’oeuf afin que celui-ci éclos,

se brise et laisse apparaître l’Univers tel qu’on le connaît:

le soleil, la lune, les planètes, les galaxies et la terre,

avec ses reliefs,

ses mers et ses rivières,

ses montagnes, ses forêts,

ses grottes, ses plantes et toutes ses créatures vivantes.

Il n’y a pas que la Terre qui sache se laisser emporter dans une danse de Cyclone”, disait Churo,

le chaman amérindien dans les 7 plumes de l’aigle d’Henri Gougaud.

“Il n’y a pas que les planètes qui sachent tourner autour des soleils, nous savons aussi, nous les gens. Nous le savons par parenté, par héritage intime. Nous le savons parce que nous sommes les enfants de la Terre, des planètes et des soleils.”  (…)

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Histoires aborigènes:

« Au commencement, tout était froid et sombre.

Bur Buk Boon était en train de préparer du bois pour le feu afin d’apporter

la protection de la chaleur et de la lumière à sa famille.

Bur Buk Boon ajoutait du bois dans le feu lorsqu’il remarqua qu’une bûche était creuse

et qu’une famille de termites était fort occupée à grignoter le bois tendre du centre de la bûche.

Comme il ne voulait pas blesser les termites,

Bur Buk Boon apporta la bûche creuse à sa bouche et commença à souffler.

Les termites furent projetés dans le ciel nocturne,

formèrent les étoiles et la Voie Lactée et illuminèrent le paysage.

Et pour la première fois le son du didgeridoo bénit Mère la Terre,

la protégeant elle et tous les esprits du Dreamtime avec ce son vibrant pour l’éternité… »

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«La vie n’a pas toujours été facile pour les aborigènes d’Australie.

Au commencement du temps du rêve, le Tjukurpa ou Dreamtime,

il n’y avait ni soleil, ni lune, et pas encore de feu.

Les hommes vivaient et chassaient dans le noir complet et mangeaient cru.

Un jour, enfin une nuit, la fameuse nuit des Temps, le tout premier homme,

Purukupali et son ami Japara,

frottèrent deux morceaux de bois ensemble pour voir ce qui se passerait.

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Et après beaucoup de patience, ils découvrirent le Feu,

un élément capable de vaincre les ténèbres,

de réchauffer les corps, d’éloigner les animaux et de cuire la nourriture.

Comprenant l’importance de cette découverte,

Purukupali donna une petite torche à son ami Japara et une grande à sa sœur Wuriupranili leur disant que,

quoi qu’il arrive, ils devaient garder ses torches allumées.

Lorsque le Temps du rêve se termina et que les premiers êtres se transformèrent en plantes, en créature vivante, en phénomènes naturels ;

Japara devint l’Homme Lune et Wuriupranili la Femme-Soleil. ».

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Le père de toute chose chez les Aborigènes se nomme Bajame, il a pour partenaire le serpent-arc-en-ciel.

En se déplaçant,

le gigantesque serpent souleva des montagnes,

creusa des rivières, il est donc le créateur de tous les paysages.

On retrouve un gigantesque serpent au Nord,

c’est lui qui se mord la queue et par là même soutient le monde.

C’est lui aussi qui détruira le monde,

mais cela c’est une autre histoire,

peut-être un jour oserai-je vous conter l’histoire des « fins ».

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La philosophie

Au commencement de ce projet il y a l’envie de partager les histoires des cosmogonies des peuples« racines »

ou « indigènes »

– le Tjukurpa des aborigènes d’Australie par exemple,

ou encore les indiens Hopi…

– Au cœur de cérémonies qui tiennent éveillés les souvenirs,

les mythes fondateurs ont été transmis depuis la « Nuit des Temps » ,

depuis que la parole est née,

grâce à la transmission orale .

L’expérience du sacré constitue une dimension d’existence présente dans toutes les civilisations.

Cette expérience collective ou individuelle ne demeure habituellement jamais purement émotionnelle,

intérieure, privée.

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Elle cherche au contraire à se dire,

à s’exprimer à travers le langage de la société et de la culture.

Elle se traduit en discours, en visions du monde en arborescence de mots florissants .

Certains peuples, se transmettent l’histoire depuis le commencement.

Ces mythes sont le ciment de leur cohésion sociale,

ils permettent aux nouvelles générations de rester en liens étroits avec leurs ancêtres et la nature,

cette Terre mère, nourricière.

Raconter ces histoires « premières», « primaires » ou« primales » c’est refaire le chemin vers la source,

retrouver le lien initial, suivre à nouveau le fil d’Ariane pour espérer donner de nouvelles pistes

et enfin sortir du labyrinthe de nos croyances et nos certitudes.

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Il est intéressant de voir que dans certaines cultures la Lune est un homme et le soleil une femme.

Encore plus étrange,

le mot tibétain pour « Soleil »

est le mot Hopi pour « Lune »

et le mot Hopi pour « Soleil »

est le mot Tibétain pour « Lune ».

 

Ont-ils des ancêtres communs ?

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« Mais les mythes ne se laissent pas comprendre si on les coupe de la vie des hommes qui les racontent.

Bien qu’appelés tôt ou tard – très tôt parfois, comme en Grèce – à une carrière littéraire propre,

il ne sont pas des inventions dramatiques ou lyriques gratuites,

sans rapport avec l’organisation sociale ou politique,

avec le rituel, avec la loi où la coutume ;

leur rôle est au contraire de justifier tout cela,

d’exprimer en images les grandes idées qui organisent et soutiennent tout cela. »

Georges Dumezil, Mythe et Epopée
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En suivant la piste de la source, une prolifération de questions nous traversent :

D’où venons nous?

Existe t-il des dieux, un dieu, des Esprits ?

Sommes-nous des marionnettes de Dieu, devons nous l’être ?

Sommes-nous les maîtres de notre destin ?

Pouvons-nous changer le monde ?

Sommes-nous vraiment, à l’image du grand tout tentaculaire, innommable et incommensurable?

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La connaissance des mythes nous renvoie directement à la nature de l’imagination, et à l’imaginaire collectif.

Dire que le mythe est un récit est donc insuffisant,

ce n’est pas un récit historique,

mais une fresque imaginative qui délivre des réponses arrêtées à des questions de sens.

A travers la réflexion du conteur nous allons suivre les racines de son arbre,

qui sont aussi les nôtres,

nous allons activer notre filiation cosmique

puis remonter et redescendre à l’Ouest à la rencontre de différentes tribus d’indiens et

d’Amérique dont certaines sont aujourd’hui en voie de disparition :

les Hopis, les Guaranis, les Kogi, les Aymaras.

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Nous allons également nous plonger dans la Nuit des temps des Aborigènes d’Australie ,

au Sud, pour y découvrir l’origine de la femme soleil et de l’homme lune.

Faiseur de lumière, le conteur dévoile,

délivre sa propre ombre qu’il laisse se promener dans le paradis du peuple Miao à l’Est,

le plus vieux peuple du monde.

Il explore également la mythologie Nordique :

son néant, ses abîmes, son géant de feu et sa vache monumentale.

Ce voyage est celui d’un homme torturé ,

un homme bonsaï cherchant à se déployer,

à se libérer à travers l’acte créateur.

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Il propose une voie de Salut et affirme la possibilité même de naître différent,

de renaître à soi et de se relier à l’âme du monde.

Pour les indiens Aymara,

le dieu créateur de toute chose est Viracocha qu’il faut honorer en créant.

Le processus créatif est peut-être là,

dans la cosmogénèse reflétant le cheminement intérieur,

nous offrant la clef pour ouvrir et élever notre conscience,

pour voir se dérouler le sens et nous reconnaître dans le miroir du cosmos,

afin de dévoiler les trésors cachés de la sagesse antique.

La connaissance aspire à être connue,

l’homme aspire au dépassement de soi ,

il dépose son fardeau dans le berceau du monde…

il dépose ses cageots trop pleins de rien…

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« L’homme, dans sa trajectoire terrestre, se tient à la frontière du microcosme (soi-même)

qui est le reflet mystérieux du macrocosme (l’univers).

La vie qui brille dans le ciel se reflète en nous au centre du coeur,

comme la lune dans l’eau glauque d’un puits ».

JeanLouis Barrault, « L’homme et soi », 1959
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L’eau glauque du puits c’est peut-être l’eau noire des irrésolus,

des noirceurs de nos nuits intérieures.

Amener la lumière au plus profond du puits,

c’est retrouver la vie,

retrouver l’amour de soi .

Honorer Viracocha, c’est savoir le lien qui nous uni au coeur battant de l’univers.

Du noyau de carbone aux profondeurs de la planète,

du rayonnement fossile aux mystérieux atomes,

d’étranges phénomènes ont contribué à la complexité du monde !

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Mais sa richesse et sa beauté sont désormais mis en péril sur Terre par l’Homme conquérant.

Aujourd’hui nous vivons très éloignés du coeur de notre Terre et le lien qui nous uni semble si ténu.

Mais « Là où croît le péril, croît également ce qui sauve »

Citation du philosophe et poète Hölderlin
49

Les contradictions d’un système sécrètent les bases de leur propre dépassement.

Retourner aux sources de l’ histoire des peuples ,

c’est retrouver la source de la connaissance,

c’est s’asseoir au pied de l’arbre de vie, l’Yggragil de la mythologie Nordique.

Et ce qui se susurre dans les branches portées par le vent,

ce sont les convergences, les reflets de notre propre histoire,

les échos du sacré dans le sacrément insignifiant…

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Autant de pierres,

pour créer un nouveau temple de la foi ou autant de coups de marteau pour déconstruire les croyances aliénantes.

Nous sommes tous des fils et filles de la Terre,

Petits enfants du Soleil et de la Lune,

Arrières-petits-enfants du Néant.

« L’histoire des commencements » renommée « Au commencement du Monde »

se veut un recueil de « Belles Paroles »,

Une mémoire vivante à transmettre sans modération,

Une bonne soupe de métaphores,

Un recul bienveillant.

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Joindre nos rêves pacifistes aux épopées des indiens Guarani,

En quête de la «Terre Sans Mal»,

D’ un lieu révélé par leurs ancêtres, sans douleurs ni souffrances :

la Première Terre.

La transhumance est longue, le chemin escarpé, la soif ardente,

Pour se défaire du fatalisme, de la résignation,

Pour dépasser nos ennemis intimes que sont la jalousie, la convoitise, l’orgueil et l’angoisse.

« Les Belles Paroles », ce sont les mots que les indiens Guarani adressent à leurs Dieux.

Et si, seul un petit nombre d’hommes en sont les dépositaires,

nous gageons qu’ils inspirent nos coeurs meurtris,

et qu’ils ramènent la dimension sacrée au profond des âmes de nos enfants. (…)

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«Chez les Guarani,

Ceux que l’on nomme « ne’ëjara », les maîtres des mots, savent le Grand parler,

le langage commun aux hommes et aux Dieux.

Selon leur être véritable, selon leur dimension sacrée, ils régénèrent ce qui était détruit.

Notre père le dernier, notre père le premier, fait surgir de son propre corps, la nuit originaire.

Non pas la nuit noire, mais celle grouillante de possibles beautés.

Sa divine plante des pieds, ses divines mains aux milles ramures fleuries déploient l’espoir et la beauté.

Ces mots retentissent en nous d’une joie lumineuse

et nous rappellent ce que nous savons déjà mais que nous avons oublié. »(…)

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Dans la préface du Livre « Kásskara et les sept mondes ,

L’histoire de l’humanité selon la tradition des Indiens Hopis »,

Joseph F. Blumrich résume tout à fait notre intention philosophique:

« Dans notre histoire‚ il y a eu des hommes qui reconnaissaient clairement combien ils savaient peu de choses.

Mais‚ il en a existé d’autres qui croyaient tout savoir.

Aujourd’hui ce sont les équations différentielles‚ les ordinateurs et les statistiques qui l’emportent.

Les faits solides expliquent tout et le savoir qui provient de la croyance ne vaut guère plus qu’une bulle de savon !

Il existe des courants qui partant de la beauté d’une bulle de savon arrivent à des conclusions surprenantes.

Des changements s’annoncent et jettent leur ombre en avant – ou devrions-nous plutôt dire leur lumière ?

C’est pourquoi‚ parmi nous‚ ceux qui cherchent la vérité écoutent – ou commencent à écouter –

peut-être des mots venant de sources qui ne sont pas influencées par notre sorte de logique‚

notre manière de penser ou nos traditions.

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Ce sont des mots qui sont exprimés par des êtres humains

qui proviennent d’un monde lointain qui nous est totalement étranger.

Peut-être aimerions-nous établir des relations‚

former des ponts pour pouvoir comprendre ce dont on parle de l’autre côté ?

D’une manière très humble‚ ce livre aimerait contribuer à former de tels ponts. »

D’une manière très humble, ce spectacle aimerait contribuer à former de tels ponts.

Et si un jour, émergeant de la fonte des glaces, apparaissait une vache monumentale ?

Serait-il trop tard ?

« Peu importe l’issue, c’est le combat qui prime. »

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Scénographie

La scénographie du spectacle se veut très épurée pour laisser le plus de place à l’expression du corps du conteur, des conteurs.

Le conteur principale ou primordial arrive avec cinq cageots en bois,

représentant les quatre directions et la terre du milieu.

Chaque cageot porte sur son dos un symbole :

O pour l’ouest, S pour le sud, E pour l’est et N pour le Nord, et Alpha, l’ici et maintenant, à savoir notre histoire.

Le personnage conteur se présente comme un marchand ambulant, un marchand d’histoires mais il est/joue

aussi différents conteurs de différentes traditions et époques.

Chaque tissu est utilisé comme costume pour ces personnages conteurs, les transformations se font à vue.

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À travers les histoires provenant de peuples des quatre coins du monde,

des questions d’ordre ésotérique sont abordées :

le sens de la vie, le rapport au divin,

la source et la trace de l’homme, ses racines et ses ailes.

Les points communs entre toutes ces histoires sont des archétypes puissants

susceptibles de donner au spectateur des outils pour être le créateur de son propre monde,

pour le bien de tous car au fond nous provenons tous d’une même source, la Terre.

Et en ces temps délicats où l’équilibre est rompu et les ressources épuisées,

nous désirons rappeler l’essence même de l’humanité.

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Pistes pedagogiques

Voici enfin quelques pistes pédagogiques possibles pour confirmer le

lien qui nous uni aux peuples moins contaminés par le matérialisme de notre quotidien….

– L’enfant peut réaliser une carte pour situer les peuples.

– Faire des recherches sur les types d’outils, d’armes de chasse,

les moyens de locomotion, les ressources et les croyances.

– Lire les textes Indiens (“Paroles Indiennes” de Michel Piquemal ou le « Grand parlé » des indiens Guaranis) et autres Hommes de Paix issus des Communautés de sagesse primordiale.

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– Présenter, réaliser des objets comme une flèche, un bijou ou un calumet,

– Réaliser des activités de Vie Pratique comme le tissage, le travail du cuir,

la préparation d’une recette ou d’un soin aux plantes dans la tradition d’un de ces peuples sera une porte d’entrée concrète vers la connaissance des traditions et mode de vie de ces groupes humains.

– Créer un projet artistique comme de l’art aborigène,

des masques africains ou encore s’intéresser aux différents habitats des différents peuples.

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Textes mémoires pour une possible analyse mythologique comparative :

“De son souffle naquirent le vent et les nuages,

sa voix se mua en tonnerre,

son œil gauche en soleil,

son œil droit en lune, ses cheveux et ses moustaches en étoiles dans le ciel.

Les autres parties de son corps donnèrent naissance à des éléments constitutifs de la terre,

comme les montagnes, les fleuves, les chemins, les plantes, les arbres,

les métaux, les pierres précieuses et les rochers.

De sa transpiration jaillirent la pluie et la rosée.”

Pan Gu dans la mythologie chinoise.

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Apollonios de Rhodes était un poète de la période hellénistique,

qui vécut au 3e siècle avant J.-C.

Bien que la mode des poèmes épiques fût passée,

il a composé une épopée, Les Argonautiques,

contant les aventures de Jason et sa quête de la Toison d’or,

à bord du navire Argo.

Parmi les compagnons de Jason figurait le poète légendaire Orphée,

qui avait pour mission de donner le rythme aux rameurs,

mais aussi et surtout de restaurer le courage des hommes pendant ce long et périlleux voyage.

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Voici comment Apollonios décrit la création de l’univers, par la bouche d’Orphée :

 

« Dans le même temps le divin Orphée prit en main sa lyre,

et mêlant à ses accords les doux accents de sa voix,

il chanta comment la terre, le ciel et la mer, autrefois confondus ensemble,

avaient été tirés de cet état funeste de chaos et de discorde,

la route constante que suivent dans les airs le soleil,

la lune et les autres astres, la formation des montagnes,

celle des fleuves, des Nymphes et des animaux.

Il chantait encore comment Ophyon et Eurynomé,

fille de l’Océan, régnèrent sur l’Olympe,

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jusqu’à ce qu’ils en furent chassés et précipités dans les flots de l’Océan

par Saturne [Cronos] et Rhéa,

qui donnèrent des lois aux heureux Titans.

Jupiter [Zeus] était alors enfant ;

ses pensées étaient celles d’un enfant.

Il habitait dans un antre du mont Dicté, et les Cyclopes n’avaient point encore armé ses mains de la foudre, instrument de la gloire du souverain des dieux.

Orphée avait fini de chanter, et chacun restait immobile. La tête avancée, l’oreille attentive, on l’écoutait encore, tant était vive l’impression que ses chants laissaient dans les âmes. » (traduction de Jean Jacques Antoine Caussin de Perceval, 1759 – 1835)

Ceci est la plus ancienne et la plus « consistante » mention d’Ophion, d’Eurynomé et de leur légende que l’on trouve dans les textes préservés de la Grèce ancienne. Source

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“Quand tu te lèves le matin, remercie pour la lumière du jour, pour ta vie et pour ta force.

Remercie pour la nourriture et le bonheur de vivre.

Si tu ne vois pas de raison de remercier, la faute repose en toi-même.”

Tecumseh, chef Shawnee (1768-1813)

 

Merci pour l’attention que vous avez portée à ce dossier.

Pour me contacter, écrivez à [email protected].

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